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Jardins Verticaux refuge de la Biodiversité en ville

mars 2015 Laissez vos commentaires

Origine du mot « biodiversité »

Le mot Biodiversité est issu des deux termes, diversité et biologique. On découvre une première apparition de l’expression ‘diversité biologique’ en 1980 dans les écrits de Thomas Lovejoy.

Une seconde en 1986 avec le mot ‘biodiversité’ lors de la préparation du « National Forum on Biological Diversity ». Ce forum était organisé par le « National Research Council ».

En 1992, le sommet de la Terre à Rio de Janeiro retient une définition de l’expression diversité biologique dans la convention sur la diversité biologique (CDB). C’est alors la première convention internationale ratifiée par 190 pays à ce jour.

Qu’est-ce que la biodiversité ?

La biodiversité est définie comme le tissu vivant de notre planète. Pour être plus précis, la biodiversité regroupe l’ensemble des milieux naturels et des formes de vie. Elle considère ainsi les plantes, les animaux, les champignons, les bactéries ou encore les virus. Elle se penche également sur toutes les relations et interactions qui existent, d’une part, entre les organismes vivants eux-mêmes et d’autre part, entre ces organismes et leurs milieux de vie.

 

 Notre vision globale du végétal et la nécessité d’une urbanisation verte

Nous vivons dans une ville de plus en plus stressante, de plus en plus polluée. Nous vivrons contraints à habiter des espaces de plus en plus restreints.

A l’aube de 2050, nous serons 10 milliards dont 80% de la population sera urbaine. L’homme, pour bien vivre cela devra réconcilier la ville avec la nature. Nous savons que l’eau sera l’or de demain.

Les eaux pluviales et les eaux usées y seront récupérées et alimenteront les villes. Elles desserviront toutes celles qui ont choisi un développement et une orientation vers une croissance verte.

Il n’est pas utopiste de croire dans l’avenir d’une ville verte. Une ville où les toitures terrasses pourront nourrir la population… Où les immeubles végétalisés assainiront l’atmosphère des villes… Où les arbres pousseront à même les immeubles… Et où le végétal ne rimera plus avec espaces verts mais avec biodiversité.

 

Les jardins verticaux en ville, réserve de biodiversité ?

  • « La ville peut être un enjeu de conservation de la biodiversité » affirme Philippe Clergeau, favorable à la mise en place d’un « maillage vert permettant aux espèces de circuler librement.« 
  • Mesure phare du Grenelle de l’environnement. L’établissement de « trames vertes urbaines » doit permettre de recréer ces corridors naturels nécessaires à la survie de nombreuses espèces animales et végétales.
  • Mais l’établissement de la « trame verte » nécessite une réflexion urbanistique globale ainsi qu’une meilleure collaboration entre biologistes et services municipaux.

L’installation de « jardins verticaux » sur les façades est un moyen efficace de dépolluer l’air. Il assure du même coup une isolation thermique et phonique performante.

Végétaliser ces façades vertes est donc une piste intéressante pour garantir la biodiversité dans la ville. « Ces jardins verticaux permettent la formation de petits écosystèmes et sont une solution pour répondre au manque d’espace disponible en ville« .

Jardins de Babylone amène de la biodiversité sur ses jardins verticaux

L’importance du végétal dans l’habitat

Pour toutes les raisons évoquées précédemment, les citadins -à leur échelle- tentent de s’organiser.

Dans de nombreuses villes du monde, des citoyens promeuvent l’agriculture urbaine verticale. Il le font à travers des associations et mènent des guérillas vertes afin que la nature reprenne sa place en ville.

A travers ces différents mouvements sociaux et individuels, nous constatons que l’homme a besoin de revenir à des choses plus essentielles. Il est en quête d’actions plus naturelles, plus saines, plus vivantes.

Afin de fuir cette urbanisation galopante stressant leur quotidien chaque jour, l’homme végétalise son espace de vie. Il cherche ainsi à se ressourcer et à être en harmonie avec la nature et ses congénères.

Ainsi, la thématique de la végétalisation urbaine des espaces intérieurs/extérieurs semble être un moteur pour répondre au défi de la ville de demain.

Le végétal rend la vie plus belle ! Il est un matériau de décoration vivant, autant pour l’intérieur que pour l’extérieur.

agriculture urbaine hydroponique

La diversité végétale

Des plantes parviennent à pousser entre les interstices des pavés. L’asphalte des trottoirs, le pied des immeubles, entre pierre et goudron, les grilles d’arbres… Autant de lieux a priori hostiles dans lesquels s’installent et prospèrent de très nombreuses espèces végétales. Celles qui survivent sont celles dont les exigences réduites permettent l’existence.

Les espaces libres et perméables sont peu nombreux au sol. Ainsi, les murs et toits offrent un nouveau champ d’investigation à la flore urbaine, entretenant le maillage vert parisien. Cela est favorisé par la décision d’interdire l’emploi de produit phytosanitaire sur Paris depuis le 1 janvier 2017 . Cette loi répondait à la certification environnementale (septembre 2002) qui fit de Paris (comme Bordeaux) une ville pilote dans ce domaine.

D’après un inventaire Paris-Nature réalisé en 1995, Paris est un sanctuaire de plantes. 362 espèces végétales seraient présentes sur les bordures de la Seine et des canaux dans Paris intra-muros. La biodiversité réelle est donc souvent bien plus importante que celle perçue par un œil non averti.

A mi-chemin entre le mur et le jardin, le jardin vertical. Paris est la ville française qui en possède le plus (une quarantaine recensés). Ces murs verts participent à la réalisation d’une continuité biologique dans des quartiers souvent peu favorisés en végétation. On ne peut pas considérer les espèces qui y sont implantées comme des « sauvages » puisqu’elles ont été choisies par l’homme. Mais au bout de quelques années, ces jardins verticaux tendent à se ‘naturaliser’. Des plantes sauvages, certainement mieux adaptées, s’y installent.

Les plantes mellifères

Les plantes mellifères produisent des substances récoltées par les insectes butineurs. Ces substances sont transformées en  miel. Beaucoup de plantes sont mellifères, mais seule une partie peut être butinée par les abeilles domestiques. Cela s’explique par leur morphologie (encombrement du corps, longueur de la trompe…). L‘apiculteur classe une plante comme mellifère lorsque celle-ci est exploitable par l’abeille domestique.

Les meilleures plantes mellifères en Europe : Phacelia tanacetifolia, Borago officinalis,  Melilotus albus.

Il existe environ 450 plantes mellifères en France. Mais seules quelques espèces ont un intérêt en apiculture. C’est le cas de l’anémone, la glycine, le lierre, la menthe, le pissenlit, le tilleul, le bouleau, le buddleia, le cotonéaster…

La pollinisation se fait à 80 % par les insectes.

La diversité animale

Depuis 1963, l’Union mondiale pour la nature (IUCN) dresse un tableau de l’état des plantes et des animaux  de la planète. Sa liste rouge compte en 2007 près de 200 nouvelles espèces menacées d’extinction dans le monde. Sur les 41 415 espèces étudiées par l’UICN, 16 306 sont désormais menacées d’extinction. Cela donne 188 de plus que les 16 118 recensées l’année dernière.

Un mammifère sur quatre, un oiseau sur huit, un tiers des amphibiens et 70% des plantes sont en péril. Plusieurs espèces animales vivent en région parisienne et se sont acclimatés à nos milieux urbains.

Par exemple, le crapaud accoucheur se plait au Jardin des Plantes. Il vient alors d’être récemment introduit dans le jardin sauvage St Vincent dans le 18ème. Le renard roux quant à lui est moins persécuté en ville qu’à la campagne. Il a élu domicile dans le bois de Vincennes et le bois de Boulogne.

On dénombre une cinquantaine de couples de faucons crécerelles dans la capitale. Ils ont choisi des lieux tels que la Tour Eiffel ou encore la BNF pour nicher.

La tortue de Floride a été relâchée par des familles parisiennes dans les parcs… Mais tout risque de prolifération est écarté puisque cette espèce se reproduit mal. La Pipistrelle commune représente la plus grande colonie d’hivernage d’Ile de France. Elle a élue domicile dans un tunnel de la petite ceinture. Cela fait alors cinquante ans que le merle noir vit à Paris et jase tous les matins à 4h.

Les insectes à Paris

Les plantes mellifères telles que la valériane, le buddleia, le cotonéaster, ou la sauge survivent bien. Elle s’adaptent parfaitement aux conditions techniques de nos jardins verticaux.

Ces variétés amènent une multitude d’insectes pollinisateurs. Elles créent un écosystème à part entière et une biodiversité dans un espace urbain.

Pour favoriser au maximum la biodiversité, il est possible de prévoir des essaims incorporés directement dans un jardin vertical.

Ces essaims en bois de robinier proviennent de forêts gérées durablement. Le travail effectué avec les Ateliers Ouverts permet de réaliser des essaims sur mesure. Ils peuvent correspondre à tout type de surface de jardin vertical. Un essaim peut alors accueillir une colonie de plusieurs milliers d’abeilles et ne présenter aucun danger. En effet, les abeilles ne seront jamais dérangées par l’homme pour la récolte du miel, puisqu’il n’y en a pas.

Il existe aussi une ruche plus traditionnelle où il est possible de récolter le miel.

Une autre manière de développer la biodiversité dans les jardins verticaux est l’installation d’un éclosoir à papillon. Celui-ci peut être installé en contrebas du jardin vertical ou accroché en haut du mur. On peut aussi installer des nichoirs pour pipistrelle ou hirondelle. Ces nichoirs ont un design et une spécificité propre à chaque espèce d’oiseaux que l’on souhaite voir chez soi. Dans un espace public, le nichoir intégré au jardin vertical peut répondre à l’attente d’organismes spécifiques qui recensent les espaces en voie de disparition et décider ainsi des espèces à choisir.

Jardins verticaux : Les techniques indispensables 

Quel arrosage automatique ? Comment recycler l’eau ?

Pour arroser vos jardins verticaux dans le respect de l’environnement, il est nécessaire de recycler  l’eau. Recyclez votre eau soit à l’aide d’un bac, soit à l’aide d’une citerne enterrée ou aérienne.

Par ailleurs, ce système permet aussi de réaliser des économies d’eau. La consommation du mur vertical est seulement de 15L/mois/m² en intérieur.

Il faut ensuite déterminer la réserve d’eau appropriée aux jardins verticaux en fonction de leurs spécificités. Taille, forme, exposition… Tout importe. L’alimentation en eau peut même se faire grâce à la récupération des eaux de pluie. Cependant, la mise en place d’un « trop plein » reste indispensable.

Le système d’arrosage se constitue d’une pompe de surface ou immergée. Elle alimente en eau un réseau de goutteurs auto-régulés et autonettoyants situé en haut du jardin vertical. On choisit alors la pompe en fonction de la hauteur du jardin vertical et du débit optimum pour la réserve d’eau.

On relie la cuve par un système de remplissage automatique. Ce système se contrôle par sonde ou par un système de flotteur (idem chasse d’eau).

Jardins verticaux : Quels substrats (support de culture) ?

Utilisation de matériaux recyclés selon Jardins de Babylone : une finalité écologique

Jardins de Babylone est une entreprise spécialisée dans les jardins verticaux et fortement impliquée dans le respect de l’environnement.

Nous sommes fiers de recycler nos déchets. Nous avons tenu à intégrer cette réflexion dans notre cahier des charges.

Ainsi 94 % de la masse de notre structure se constitue d’éléments en fin de vie, issus de nos déchets courants. Du PVC au tissu, en passant pour la structure métallique, ces éléments servent à la fois de support et de substrat aux plantes.

Les bouteilles de plastique d’eau sont broyées et tissées en fibre hydrophile afin de confectionner le tissu qui sert de support aux plantes. Cette fibre délivre une humidité constante à la plante et permet ainsi au système racinaire de se développer.

Les plaques de PVC qui assurent l’étanchéité avec le mur existant sont issues du recyclage de PVC. Les industriels restent réticents à recycler cette matière pourtant recyclable à 100%. Notez qu’une matière recyclée se vend moins cher qu’un matériau de synthèse. Si l’on ne peut pas le recycler, on brûle le PVC et sa combustion produit d’importantes vapeurs de dioxine (composé hautement toxique).

Notre industriel s’est d’ailleurs engagé à recycler l’intégralité des chutes de PVC issues de nos chantiers.

Enfin, l’isolation complémentaire se compose d’une ouate de cellulose entièrement issue du recyclage du papier. On peut l’installer entre le mur existant et le jardin vertical des Jardins de Babylone.

Le Bilan carbone

Le bilan carbone des Jardins de Babylone s’élève à 34 tonnes de Co2 à l’année. Ce bilan ne prend pas en considération le carbone fixé par les plantes installées dans les jardins verticaux. Il n’est à l’heure actuelle pas encore quantifiable. A  l’avenir, les recherches du CSTB (Centre Scientifique et Technique du Bâtiment) permettront de chiffrer cette quantité de Co2 fixée.

Il est important de noter qu’à travers leurs engagements, les Jardins de Babylone fixent approximativement plus de 170 tonnes de Co2. C’est à dire 5 fois plus que leur propre consommation.

Les Jardins de Babylone ont donc un bilan carbone final plus que positif !

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